Je vous souhaite une "woke" (?) année !
Je vous souhaite une "woke" (?) année !
(Mais surtout qu'elle soit rock 😎)
Bonjour à toutes et à tous,
J’espère que ce début d’année commence bien et que 2022 sera propice à de nombreux projets engagés et à impact positif ! A titre personnel, je vous souhaite beaucoup de joie, de bien être et de sérénité.
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Le « Wokisme » ou encore le mouvement woke ont très largement fait l’objet de débats et polémiques ces derniers mois. Lorsque l’on cherche la signification de woke, on apprend qu’il dérive de awake qui signifie « éveillé » en français. Cet article n’a clairement pas pour objectif de défendre ou de pourfendre un mouvement, mais l’idée d’être éveillée aux enjeux environnementaux, sociaux et climatiques me paraît assez séduisante 😇 !
Et pourquoi ne pas, en 2022, engager une communication plus éveillée et responsable ? Il est encore temps de faire un bilan et d’analyser les actions de communications conduites ces dernières années en termes :
→ d’égalité entre les hommes et les femmes,
→ de représentation de la société dans sa diversité,
→ de clarté et de facilité d’accès aux messages diffusés,
→ de durabilité en matière de responsabilité économique, sociale et environnementale.
Se posent alors les questions suivantes : « Lorsque je monte une campagne de communication, est-ce que je dépeins une situation réelle ou suis-je en train de véhiculer des stéréotypes ? Ma communication s’est elle adaptée aux impératifs environnementaux ainsi qu’aux enjeux climatiques de notre société ? »
Pour vous accompagner dans cette réflexion, voici quelques pistes utiles à garder en tête pour que vos communications soient alignées avec les enjeux actuels :
1. Pensez « égalité »
Bien trop souvent encore, nous sommes confronté·es à des projections de femmes dans des situations à la limite du grotesque, affublées de couleurs pastels ou dans des espaces cocooning alors que les hommes sont représentés en action, avec des couleurs foncées, dans un bureau ou en extérieur.
Pour éviter un certain nombre d’écueils, et quelque soit le support utilisé (affichages, vidéos, sites web, discours, communiqués, réseaux sociaux, podcasts, blogs, etc.), il apparaît nécessaire de respecter un certain nombre de règles :
veillez à ce que les femmes ne soient pas réduites à un nombre limité de rôles ou de situations ;
assurez-vous que le nombre de femmes et d’hommes représenté·es soit bien équilibré ;
attachez-vous à montrer des femmes à tous niveaux de fonction, de statut ou de hiérarchie ;
privilégiez une écriture plus épicène.
Il existe plusieurs guides ou livres sur le sujet. Pour ma part, je vous invite déjà à consulter ces deux documents :
→ Bonnes pratiques : 6 points de vigilance pour éviter les stéréotypes femmes/hommes dans la communication événementielle
→ Guide pratique pour une communication publique sans stéréotype de sexe
2. Pensez « diversité »
Bien que la situation se soit améliorée ces dernières années, beaucoup d’organisations peinent à développer un sentiment d’appartenance selon le groupe de personnes auquel l’on s’identifie. Il en va de même pour certaines campagnes de communications (des pouvoirs publics ou du secteur privé) au travers desquelles certains stéréotypes continuent d’être véhiculés, ce qui constitue un véritable obstacle à une égalité pleine et réelle entre les personnes.
La société est diverse et chaque projet, campagne, événement, rapport, etc. doit célébrer cette diversité. Cela participe à renforcer la communauté que vous souhaitez rassembler autour des causes défendues.
Gardez toujours en tête ces éléments clés :
cherchez à toucher toutes les catégories de personnes quelque soit leurs origine, genre, handicap, origine ethnique ou sociale, etc. ;
veillez à ce que les représentations visuelles soient équilibrées ;
organisez des événements accessibles aux personnes qui présentent un handicap.
3. Pensez « clarté »
Une communication inclusive implique également une information lisible et accessible à toutes et à tous. Quelque soit le secteur ou le domaine dans lequel vous travaillez, une communication claire est essentielle pour diffuser un message percutant et obtenir l’adhésion de votre cible (et plus encore). En tant que communicant·e, votre mission est non seulement de traduire des messages complexes mais aussi d’appuyer en interne les équipes dans la simplification de leur langage parfois perçu comme trop technique par les outsiders (langage juridique, scientifique, médical, etc.).
Pour simplifier vos supports de communications, vous devez :
choisir une police d’écriture accessible et qui offre un confort de lecture quelque soit le support (numérique ou imprimé) ;
utiliser des couleurs avec parcimonie et privilégier les contrastes élevés ;
abandonner tout jargon spécialisé et employer un vocabulaire et une syntaxe simple ;
proposer un contenu synthétique.
Et même l’Etat français s’y est mis ! En effet, dans sa Charte d’accessibilité de la communication de l’Etat diffusé en mars 2021, on peut lire :
“L’action publique doit être comprise de tous les Français ; c’est le gage de son efficacité et la garantie d’une vie citoyenne épanouie (…)”.
4. Pensez « durabilité »
Avec l’explosion des réseaux sociaux et internet, nous faisons face à pléthore d’informations, de newsletters, d’invitations à des événements, etc. Pas toujours facile de faire le tri entre les bonnes et fake news ou encore entre une information utile ou une communication sauvage. Plus encore, à l’aune des enjeux climatiques, environnementaux, sanitaires, sociaux et politiques, les communicant·es éthiques et responsables doivent prendre le temps de réfléchir à leur impact et leur responsabilité pour répondre aux désirs de durabilité et de soutenabilité de plus en plus criants des citoyen·es.
Intégrer la dimension développement durable à votre stratégie de communication implique dès lors de :
vérifier les besoins réels avant d’imprimer un support écrit et d’anticiper l’obsolescence des contenus numériques ;
concevoir un événement prenant en compte le lieu, les moyens de transports et d’accessibilité, la distribution de goodies, les supports papiers, la restauration et les déchets une fois l’événement terminé ;
promouvoir des modes de vie favorables à la transition écologique.
→ L’Agence de la Transition écologique (ADEME) mène un travail remarquable pour informer et apporter les outils utiles aux communicant·es dans la conduite de leur stratégie de communication. Je vous conseille vivement d’y jeter un oeil :
→ Les entreprises pour l’environnement (ePe) proposent un Guide à l’usage des communicants - Représentations des modes de vie et de transition écologique au regard de la nécessité de :
“(…) cohérence entre ce que ces entreprises donnent à voir et les exigences de la transition écologique.”
Pour vous assurer que votre projet de communication est inclusif et durable, partagez le en premier lieu avec votre entourage et recueillez un maximum d’avis. Vous pouvez également vous faire accompagner par des professionnel·les.
Je serais ravie de connaître vos réflexions sur les sujets qui doivent faire l’objet d’une attention accrue par la ou le responsable de la communication. Si vous souhaitez que des thématiques en particulier soient abordées dans le cadre de cette newsletter, n’hésitez pas à me le faire savoir !